"Aimer et servir le Christ dans les malades et les pauvres selon l'esprit évangélique"

L’hôpital aujourd’hui

A

 L’examen des performances réalisées en 2013 tant au plan de la gestion du flux des malades que de l’administration des ressources matérielles et humaines de l’hôpital, il n’est pas exagéré d’affirmer que les résultats ont été satisfaisants.

Cette note de satisfaction étayée par le rapport de mission de l’audit organisationnel et des comptes consolide les bonnes performances en constante amélioration depuis 2010 à la faveur de la restructuration de l’hôpital par le Dr Paolo Marelli et son épouse Chiara Mignolli.

En 2013, le rôle de l’Hôpital Saint Luc comme formation sanitaire de référence a été accentué avec sa sélection par l’ONG allemande « Deutsche Cleft Kinderhilfe e.V » pour la prise en charge des fentes labio-patines ainsi que les troubles orthophoniques et orthodontiques.

Dans la même rubrique, une Unité de Traitement de Tuberculose a été implanté au sein de l’hôpital. Avec celle de Prise en charge des personnes vivant avec le SIDA, cette unité vient élargir le champ d’intervention du service VIH au dépistage et à la restauration immunitaire des malades pour une réduction de la morbidité et de la mortalité dues à la tuberculose.

Au plan de la gestion des ressources humaines, passée la période des mutations dans les effectifs, un grand pan de notre action a été consacré à la remobilisation du personnel suivant un nouvel organigramme qui remanie la structure de l’organisation administrative et profile les postes des responsables dans les pavillons.

Les questions lancinantes liées à l’égalité dans la répartition des rémunérations, le décongestionnement de certains postes de travail,  le système d’évaluation du personnel, les avancements, la tenue de travail, le service interne de café ont été résolus dans un esprit d’ouverture sous-tendue par la pérennisation du poste de responsable des ressources humaines et la révision des emplois de temps.

Sur le terrain du renforcement du plateau technique, la mobilisation du staff dirigeant dans le cadre de la recherche des financements a permis de faire un fundraising de 13 millions de francs pour la rénovation de l’unité d’ophtalmologie et l’acquisition d’un lot considérable d’instrument de chirurgie de la cataracte.

Au plan de la coopération, des campagnes subventionnées par le Service Catholique de la Santé ont rapproché l’Hôpital Saint Luc  des Centres Médicaux d’Arrondissement à travers l’organisation des cours de recyclage à l’intention des infirmiers en service dans ces centres et l’établissement d’une plateforme de collaboration avec les agents de santé dans les villages pour une meilleure couverture sanitaire des populations.

S’il est vrai qu’au niveau national, l’approche de soins de santé primaires connait des insuffisances liées à la faiblesse de la supervision et l’inefficacité des modes de financement ;  les initiatives entamées à notre niveau ne seront porteuses d’espérance que si  les  acteurs du système de santé s’approprient des méthodes d’intervention concertées qui tiennent en compte les spécificités socioculturelles des communautés.

En son temps, Don Francesco Pedretti écrivit : «  Le COE avec l’Evêque et la communauté diocésaine n’a pas voulu faire un dispensaire de plus, mais ouvrir une maison où les malades, même les plus pauvres se sentent bien accueillis. Il faut revoir notre dévouement pour la médecine préventive, les visites et l’éducation dans les villages ».

Devant l’impact des conseils à l’observance, l’accompagnement des patients dans les traitements sans oublier le soutien psychologique qui sont autant d’interventions à dimension sociale dans le domaine de la lutte contre les maladies, l’appel lancé au siècle dernier par le fondateur du COE trouve encore aujourd’hui toute sa pertinence, et son écho à lui seul suffit à baliser l’itinéraire sur le sentier des perspectives qui s’ouvrent à nous en 2014.

Ces perspectives, nous les déclinons en objectifs. Lesdits objectifs concourent à optimiser le service sanitaire en faveur des populations, à assurer la cohérence interne et la visibilité de notre organisation. Nous devons garantir la bonne gestion des ressources financières, continuer l’amélioration des conditions de travail de notre capital humain et promouvoir notre spiritualité.

2014 qui est l’année du retour à une gestion ordinaire de l’hôpital devrait consacrer la nomination d’un Responsable administratif et financier à l’hôpital au regard de l’enjeu de la production fiable de l’information financière et du contrôle des procédures édictées dans nos manuels opératifs.

Il est indispensable qu’un projet sanitaire de notre établissement qui rappelle nos missions, notre vision et notre plan d’action pour les trois prochaines années soit élaboré par un Responsable technique garant de la qualité et de la sécurité des prestations médicales offertes par l’hôpital Saint Luc dans ces différents niveaux d’intervention.

En 2014, nous ne doutons pas que la progression vers de nobles objectifs soit menacée par des périls. Mais, sur le long de chemin de l’histoire qui reste à écrire, nous savons que c’est dans la confiance qu’en composant avec nos différences nous bâtirons un hôpital respecté où le Christ est aimé et servi dans les malades selon l’esprit évangélique.

Jean Daniel Ngan Bilong

Directeur Hôpital Saint Luc